Pérou

Lima

Nous voici finalement à Lima, ce qui ne nous surprend pas dans la mesure ou il s'agissait là de la première étape de notre programme.Le vol s'est bien déroulé, mais a été long et fatigant (deux fois sept heures).

A l'escale de New York nous avons eu notre premier contact avec l'Amérique latine : autant du côté américain les formalités étaient claires et nettes, ne souffrant d'aucune faille dans leur déroulement, autant, arrivés au comptoir d'embarquement pour Lima, régnait un joyeux foutoir tout à fait latin, pour ne pas dire français.

Chacun essayant de passer devant son voisin, de se lever pour embarquer, même si son numéro de siège n'était pas appelé et formant ainsi un bouchon inextricable. Dans l'avion où au moins une personne sur trois n'était pas à sa place, le steward a passé un bon moment à remettre les choses en ordre. Tout cela dans une cacophonie ibérique de bon niveau sonore...

Vers 3 heures du matin (heure de chez vous), nous avons survolé la ligne de l'Equateur et l'Equateur par la même occasion, qui nous a fait passer, après notre premier jour d'été, à leur deuxième jour d'hiver.

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Arrivés à Lima, près de 20 heures après notre départ de Paris, nous descendons sur la piste, pour gagner l'aéroport et ses comptoirs de douanes. Nous bénéficions d'un visa de 30 jours, qui est tout de suite transformé en 90 jours sur notre simple demande. Histoire de pouvoir rester 31 jours si nécessaire ! Lima n'étant pas considérée comme une ville sûre et vue l'heure à laquelle nous devons y arriver, nous n'avons pas voulu courir de risque. Nous avons réservé un hôtel et ne pour ne pas avoir de problème avec un faux taxi, nous nous rendons au comptoir des taxis prépayés.

Nous y trouvons facilement une voiture "officielle" pour nous conduire à notre hôtel de Miraflores. Nous traversons des zones pour le moins glauques alternant les taudis et les taudis. Le chauffeur nous dit que Miraflores est un quartier "sûr". De fait, les maisons sont entourées de barbelés le plus souvent électrifiés. Aux feux, des gamins en bas âge font la manche, sans grande conviction vue l'heure (23h30 locales). La ville ne respire pas la richesse, la présence de ces gamins à cette heure nous le montre bien.

Pas de problème à l'hôtel ou notre réservation Internet a parfaitement fonctionné. Premier contact avec une personne de l'accueil qui après nous avoir demandé notre nationalité, nous répond "Francia, Zinedine Zidane…". Dans l'ascenseur, il est précisé qu'il ne doit pas être utilisé en cas d'incendie ou de secousses sismiques. Plusieurs panneaux, que nous rencontrerons souvent, signalent les zones de sécurité en cas de séismes... La nuit se passe sans aucun effort, vu notre degré de fatigue.

Après un petit déjeuner standard, nous sortons faire notre premier tour à pied. La température est acceptable, mais pas très élevée. L'air est à la limite du respirable à cause de la pollution et la lumière est pour le moins blafarde. Nous découvrons notre première image de Lima : un ciel à raz du sol et une espèce de brume qui donne un aspect laiteux à tout ce que nous apercevons : la Garua, qui serait la punition des dieux aux descendants des conquistadores.

Question sonore, des klaxons !

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Quelques points notés au cours de nos promenades à pied :

- Le souci de sécurité est présent partout, même si l'insécurité n'est pas palpable à priori : de nombreux magasins sont gardés par des vigiles armés, les maisons sont ceintes de murs ou de grilles dissuasives, les policiers de la securidad ciudana ont des gilets pare-balles et de nombreuses personnes se baladent avec leurs sac à dos devant. On a même vu un magasin qui affichait une liste de "personas no gratas". En regardant mieux, il s'agissait de personnes qui, ayant tenté de dérober des menus objets, sont en photo avec leur butin. Une idée que le Nicolas a oublié d'avoir.....

- La pollution vient, entre autre, de ce que les différents taxis (jaunes, officiels, non officiels et les autres) ne sont pas en attente des clients, mais sans cesse en mouvement. Deux coups de klaxon pour leur proposer une course. Ceci s'adressant en priorité aux touristes, donc à nous. Nous sommes donc toute la journée suivis par ces coups de klaxon.

- Les différents autobus (microbus de 20 personnes, ou autobus traditionnels, mais plus que vieux) dégagent une fumée nauséabonde et contribuent à qui mieux mieux à la pollution ambiante.

- Un grand nombre de personnes exerce des "petits métiers" dans la rue. Des services, comme les cireurs de chaussures très nombreux, mais surtout des vendeurs de tout et n'importe quoi : des cigarettes, des bonbons à l'unité, des bouquins, de la nourriture, des billets de loterie, des boissons, des yoghourts, des brosses, du papier toilette, bref tout ce qui peut se transporter facilement et se vendre. Cette économie n'est pas neutre en termes de chiffre, beaucoup de gens achètent à ces vendeurs de rue. Nous n'avons pas vu, par exemple, de bureaux de tabac et peu de confiseries...

Bien que Lima ne nous semble pas le plus bel endroit du monde, nous le visitons autant que faire se peut. La magnifique Plaza de armas et ses façades aux riches boiseries coloniales, une multitude d'églises, dont la cathédrale, un peu chargée mais jolie ou le couvent de San Francisco.

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Derrière le palais du gouvernement, gardé par des chars et des militaires armés jusqu'aux dents, nous traversons le rio Rimac pour nous risquer dans un quartier plus populaire. Assez vite, des personnes que nous croisons nous conseillent de revenir sur nos pas.

Autre endroit intéressant : le marché. Au premier étage, les robes de mariées, juste en dessous, la viande étalée en vrac sur des étals. Chaque allée est spécialisée : abats, poulets, légumes, fruits, laitages... Ces minuscules échoppes ont toutes en commun une télé qui diffuse le match en cours de la coupe d'Europe de foot !

Pour nous déplacer, Lima étant une ville très étendue, nous utilisons les microbus. D'une contenance théorique de 12 passagers, ils en transportent souvent plus du double et passent le gros de leur trajet à chasser les clients : dès qu'une personne semble statique sur le bord de la chaussée, ils foncent dans sa direction, sans s'occuper des autres voitures ou bus et le "machiniste", en équilibre sur la porte latérale, lui vante les principaux points d'arrêts prévus. En dehors du fait que tout le monde est sur les genoux de tout le monde, une musique à fond la caisse et de nombreux petits vendeurs qui montent dans le bus sont là pour donner un peu de piment à la chose… On est contents quand cela se termine !

Nazca

Notre premier contact avec Lima se termine le 25 juin, date à laquelle nous prenons la direction de Nazca ville plus au sud. Lima ne possède pas de gares de passagers et Nazca pas d'aéroport, nous prenons donc un bus. La durée du trajet étant de 7 heures nous le choisissons confortable.

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Nous traversons la banlieue de Lima, un ensemble de bidonvilles perchés sur des dunes de sable. Généreusement, la municipalité a installé des escaliers tous les 500 mètres ! Nous reprenons contact avec le soleil à plus de 300 Km de Lima. Un peu de lumière nous fait du bien. Pendant le voyage, la France rencontre, au Portugal, l'équipe de foot de Grèce.

L'arrivée à Nazca est pour le moins violente : aux arrêts des bus traînent toujours des petits voleurs spécialisés dans les bagages non surveillés. L'un d'eux, ayant été vu par sa victime s'est empressé de lui sauter dessus et s'est ensuivi une bataille à coup de pied, de poings, de ceintures et de cailloux. Bonjour l'accueil ! La ville elle même est … typique !

Après la capitale, on a une première approche avec la campagne. Nous découvrons les étals en plein soleil, la marchande de viande qui ayant un petit rhume se mouche dans ses mains avant de les essuyer sur sa marchandise ou un restaurant populaire dans la soupe duquel flottent des pattes de poulet. On est un peu loin de Paris et des contrôles de la DGCCRF.

Le lendemain matin, nous prenons place dans un petit Cesna pour survoler les fameuses "lignes", tracées sur le sol par on ne sait qui, pour on ne sait quoi... A priori, l'idée de symboles liés à l'astronomie semble la plus cohérente. Les différents dessins représentant des singes, une baleine, un magnifique colibri, des araignées, ou des oiseaux. Même si l'ensemble n'est pas stupéfiant, au pays de la coca, il eut été dommage de ne pas se faire des lignes !

Ces tracés qui peuvent faire plusieurs centaines de mètres sont dans un bon état de conservation essentiellement parce qu'il ne pleut jamais ici.

Nous visitons également le cimetière de Chauchilla dont les tombes pré-incaïques renferment des momies en parfait état de conservation malgré leurs 3000 ans. Rien extérieurement ne signalait ce cimetière aux pilleurs de tombes qui l'ont découvert en tapant le sol. A un bruit plus mat correspondait la tombe. Celle-ci est un trou rectangulaire fermé par des troncs d'arbre et recouvert de sable. A l'intérieur, une ou plusieurs momies en position de fœtus sont tournées vers l'est. Le Pérou est un grand producteur de momies, au même rang que l'Egypte. Ici, point d'emballage à la Christo, les corps, habillés, sont justes attachés pour garder la position assise.

Nous apprenons, grâce à un guide très compétent, comment momifier quelqu'un. Je ne sais pas si nous aurons l'occasion de mettre nos connaissances en pratique.

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Pour terminer, un tour vers les canaux d'irrigation de Nazca nous montre à quel point les civilisations pré-incaïques étaient maîtresses des techniques les plus sophistiquées. Ces canaux souterrains ont résisté à 3000 ans d'utilisation et de séismes et sont toujours utilisés. Les puits d'aération, en spirale, pour pouvoir y descendre et assurer leur nettoyage sont magnifiques.

Arequipa

Nous quittons Nazca, toujours en bus pour un nouveau voyage de 9 heures.

La route suit d'abord le bord du Pacifique en passant sans arrêt du niveau de la mer au sommet des falaises. Les paysages sont désertiques sur plusieurs centaines de Kms. Nous débutons ensuite notre ascension des premiers contreforts de la cordillère des Andes.

La route est incroyable. De nombreuses croix dans les virages signalent ceux qui ont du oublier de tourner. Heureusement, dans un petit village en haut d'un col, nos deux chauffeurs descendent pour acheter des cierges qu'ils vont déposer dans l'église toute proche. Nous voilà rassurés pour la suite. D'autres ont du acheter des bougies de mauvaise qualité car au détour d'un virage un bus est couché sur le toit en contrebas de la route. Des policiers dressent un constat et empêchent, tant que faire se peut, le pillage des bagages répandus tout autour. Bien que pour certains, les bagages soient clairement devenus inutiles…

A Arequipa, nous faisons la connaissance de Maria, patronne de l'hôtel Lluvia del Oro, que, par précaution, nous avions contacté par téléphone. Son accueil est très chaleureux : elle a par exemple envoyé un taxi nous chercher au terminal des bus. C'est vrai qu'au bout de 9 heures de route, il a été très agréable de voir le petit panneau "Frances, Alain Carre" qui nous attendait !

La ville d'Arequipa (2300 mètres) est magnifique. Troisième ville du Pérou, après Lima et Cuzco, à être classée au patrimoine mondial de l'humanité. La plupart des maisons sont construites en Cillar, pierres blanches du volcan Misti qui la domine de ses 5800 mètres. Le volcan est au repos, pour le moment, afin de laisser la place aux séismes. Le dernier en date ayant eu lieu en juin 2003...

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Nous y flânons avec beaucoup de plaisir et y effectuons de nombreuses visites, dont le monastère de Santa Catalina, datant de la fin du 16ème siècle.

C'est une ville dans la ville, une petite merveille d'architecture et surtout un mélange de couleurs (bleu, rouge et jaune) qui lui donne un aspect très particulier. Un endroit superbe ! Ses 20 000 mètres carrés ont abrités plus de 500 religieuses, souvent de grandes bourgeoises venues, avec armes et servantes, donner la fin de leur vie à Dieu.

Un autre haut lieu d'Arequipa est le cloître de la Recoleta dont le musée décrit les avancées des missionnaires dans la Selva et tous les bienfaits apportés par la religion à de pauvres sauvages qui y vivaient pourtant tranquillement. On les retrouve aujourd'hui en train de crever aux abords de Lima.

Heureusement, la bibliothèque du cloître rattrape le coup. Le lieu, tout de bois vernis est un véritable cocon dans lequel 25 000 livres sont entreposés. Tous les sujets de la connaissance sont traités, en plusieurs langues, dont le français. Nous y découvrons par exemple, les 120 volumes de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, datant de la révolution. Également une édition originale du Quichotte de Cervantès, ou des traités de mathématiques datant du 16ème siècle.

Une "carte" de plus de 10 mètres le long sur 60 centimètres de haut retrace toute l'histoire humaine, d'Adam et Eve aux débuts du 20ème siècle. Y sont représentés tous les courants religieux, les grands événements, les grands personnages et toutes les inventions qui ont fait avancer l'humain. Impressionnant !

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Les journées, ensoleillées, sont chaudes, les soirées sont plus fraîches. Cela ne nous empêche pas d'apprécier cette ville de plus en plus sympathique ! Le soir du 29 juin, Maria nous concocte un excellent repas, arrosé d'un vin chilien auquel nous faisons honneur…

Sur la route du Canon de Colca

Le premier juillet, nous reprenons le bus et nos sacs, pour rejoindre Cabanaconde, dans le canyon de Colca. Le bus nous plonge dans le Pérou profond. A partir d'un certain point il n'est plus occupé que par des ouvriers agricoles ou autres locaux qui rejoignent les petits villages de la vallée.

Devant nous, une vieille femme en voie de momification nous donne à penser qu'elle n'a plus enlevé ses sous-vêtements pour aller aux toilettes depuis pas mal d'années ! Les caisses contenant des poulets côtoient des péruviennes en costume magnifiques de couleurs portant leur bébés sur le dos, dans une toile attachée sur le devant par un simple noeud. Les bébés en particulier et les enfants péruviens en général sont trés beaux !

Nous contournons le Misti et longeons de magnifiques terrasses sculptées dans la montagne pour la rendre cultivable. Nous retrouverons souvent les traces de ce travail titanesque. Tout en bas serpente la rivière Colca.

Le voyage prend fin au terminus de Cabanaconde, ville du bout du monde à 3200 mètres d'altitude toute en maisons du moyen age en termes de sophistication ! Notre hôtel est en fait une suite de cases sans grand confort dont certaines des portes ne vont pas jusqu'en haut. Pratique à cette altitude !

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Par contre, la salle commune, un peu plus loin sur le chemin de terre bien qu'elle ne soit éclairée qu'aux bougies, renferme un lecteur de DVD. La cheminée refoule un maximum et pique les yeux. Nous prenons un repas avec un groupe de 4 françaises du sud de la France et trois autres personnes : une française, Myriam qui voyage depuis plusieurs semaines avec Alejandro, mexicain et Roberto un américain.

L'ambiance est très sympathique. A la fin du repas, nous prenons un premier Pisco sour (raisin fermenté à 45 degrés, citron acide, sucre et jaune d'oeuf). C'est excellent, aussi en prenons nous un deuxième, suivi par un certain nombre de Pérou libre (Pisco et Coca Cola). Nous y trouvons l'énergie pour danser la Salsa jusqu'à une heure avancée de la nuit. Surréaliste ! Nous regagnons notre chambre avec difficulté et nous effondrons habillés sur le lit... Nous n'aurions de toutes façons, pas fait de mal à la salle de bain dont la douche est ornementée d'une fenêtre sans vitre.

Le lendemain matin, quelques heures après en fait, nous sommes réveillés à six heures par le jour et décidons de prendre le bus qui va nous conduire à 3800 mètres d'altitude à la Cruz del Condor, lieu d'observation des condors géants dont l'envergure dépasse les trois mètres. Le temps de nous lever, nous ne prenons pas le temps de déjeuner et entrons dans le bus. Nous souffrons de maux de tête et de nausées. Il est évident que ce sont là les symptômes du Sorroche ou mal de l'altitude !

... et le condor passa

Après une bonne heure d'attente, nous sommes récompensés par la vision des condors qui passent devant nous pour aller chasser. Ils profitent des courants ascendants pour gagner l'altitude depuis laquelle ils verront leurs proies. Magnifique ! Ces oiseaux, majestueux, sont considérés par les péruviens comme les messagers des dieux, vue leur aptitude à voler très haut. C'est vrai qu'en tant que messagerie, ça a plus de gueule que Outlook express.

Nous faisons les 10 kilomètres du retour à pied, histoire de nous débarrasser de notre mal des montagnes. Nous traversons des endroits fabuleux de beauté, bien que les chutes de neige qui nous accompagnent nous privent un peu du panorama. Nous nous faisons la remarque qu'à l'heure même où les premiers bouchons des juillettistes se forment aux sorties des grandes villes, nous sommes à 3800 mètres dans la cordillère des Andes, sous la neige !

Cette petite promenade ajoute à notre fatigue. La marche n'est pas facile à cette altitude et après un repas rapide, nous plongeons dans les bras de Morphée.

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La pluie tombe toute la nuit, aussi décidons-nous de lever le camp dès le lendemain. La route passe par un col à 4900 mètres (qui enfonce donc le Mont Blanc), où nous rencontrons les chutes de neige les plus violentes. Celles-ci obligent le chauffeur à un minimum de prudence et nous faisons le trajet du retour en sept heures au lieu de cinq.

De temps à autres nous apercevons des troupeaux de lamas et d'alpagas dans la brume. Les paysages sont extraordinaires et encore un fois la situation est surréaliste ! Le bus s'arrête de temps en temps au milieu de rien pour laisser descendre quelques personnes qui s'enfoncent dans ce néant fantomatique, à peine protégées contre la température glaciale.

Nous arrivons épuisés et transis de froid à Arequipa où Maria, pour nous réchauffer nous fait une infusion de feuilles de coca (mate de coca) et ensuite un Pisco Sour..!

Comme il a plu également la veille sur Arequipa, la ville est lavée de sa poussière et y trouve un nouveau charme. Le volcan, lui est couvert de neige. Le lendemain, le temps est de nouveau magnifique. Nous décidons de rester quelques jours avant de prendre l'avion pour Cuzco. Nous partirons avant que les supporters du Match Brésil / Chili n'arrivent. La coupe Americana qui vient juste après la coupe d'Europe, est organisée par le Pérou et Arequipa possède un stade de 45000 places.