Bali

Indonésie

Le 10 septembre nous voilà en Indonésie, à Bali, qui n'en est qu'une toute petite partie.

Nous atterrissons à Denpasar, capitale de l'île et ville dont il ne faudrait garder que l'aéroport pour y arriver et la station de taxi pour la quitter. Notre objectif à Bali est de se reposer avant d'attaquer l'Océanie.

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Nous visons donc les plages du sud, proches de Denpasar. Nous avons le choix entre Kuta, Sanur et Jimbaran. Un peu au hasard et parce que l'endroit semble plus petit et moins touristique, nous optons pour Sanur. La suite nous montrera que nous avons eu le nez creux...

Notre hôtel est un ensemble de bungalows dans un jardin tropical. Tout est en bois et la plage est juste devant. Idéal pour ne rien faire sinon lire et bronzer. Ce que nous faisons pendant près d'un mois.

L'endroit est un repaire de touristes allemands, hollandais et surtout australiens. Ces derniers dont le pays n'est pas loin, paient l'équivalent de 2500 francs la semaine, vol inclus. Ce ne sont pas les plus riches, mais certainement les plus obèses et les plus beaufs ! Ils sont ornés de tatouages et ne font pas dix mètres sans avoir une bouteille de bière à la main.

Nous bougeons peu pendant ces 4 semaines et assumons avec stoïcisme notre statut de dollars sur pattes. Les Balinais sont souriants naturellement et deviennent très sympathiques si on se décide de leur acheter quelque chose. Nous sommes sans cesse sollicités. Les pires étant les chauffeurs de taxi qui se foutent vraiment de la tête des touristes. Pour un même parcours on s'est vu proposer aussi bien 50 USD (250 francs) que 60 000 roupies (30 francs) !

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L'île elle-même n'est pas le paradis des brochures : les temples (nombreux) sont sans intérêt véritable, les villages assez laids, seules les fameuses rizières en escalier dans le nord de l'île sont assez jolies. Comme en Inde, les rites religieux sont très présents, Bali étant l'enclave Hindouiste de la communauté musulmane la plus importante de la planète.

On retrouve donc les mêmes offrandes un peu partout sur le sol, un système de castes, moins contraignant néanmoins et surtout un statut de la femme aussi dégradant et rétrograde qu'en Inde. Ici, les femmes se baignent toutes habillées par exemple.

Mais le pire sont les panneaux sexistes devant les temples : sur la plupart il est écrit que l'entrée est interdite aux femmes pendant leurs règles (on se demande qui va effectuer les contrôles !).

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Le must étant un panneau interdisant l'entrée aux femmes :

- Enceintes,
- Dont l'enfant n'a pas eu sa première dent,
- Dont l'enfant n'a pas perdu sa première dent,
- Qui ont leurs règles,
- Qui sont souillées par la mort,
- Qui sont folles...

Un délire incroyable qui ne semblant pas gêner les autres touristes enfilent un sarong comme le règlement le stipule. On suppose qu'ils ne se sentent pas concernés ?

A une autre époque, se seraient-ils sentis concernés par l'écriteau "Interdit aux juifs" ?

Pour nous, c'est la même chose. Nous quittons donc l'endroit sans visiter ce temple qui n'a certainement pas plus d'intérêt que les autres...

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Le 1er octobre vers 20 heures, trois bombes font plus de 20 morts et une centaine de blessés à Kuta et Jimbaran, à une vingtaine de km de Sanur.

Dans la boutique où nous avons l'habitude de faire nos courses du soir, une télé donne des infos. Nous comprenons qu'il vient de se passer quelque chose de grave sans en saisir le sens exact. Le vendeur nous demande si nous comprenons l'indonésien et devant notre réponse négative nous dit que c'est mieux ainsi....

Le tourisme représente 60% des revenus de l'île.

Sur la BBC nous prendrons dans la soirée toute la mesure de l'événement. Les jours suivants nous ne verrons pas la moindre action de la part des autorités pour assurer une quelconque surveillance ...

Nous devons aller récupérer nos billets d'avion pour l'Austalie au comptoir de la Qantas qui se trouve dans l'immense hôtel Bali Beach au nord de Sanur. Ce bâtiment de type stalinien qui ferait une cible de choix pour la prochaine sauterie d'al quaïda, n'est pas gardé. On y entre comme dans un moulin...

Nous quittons l'Indonésie et l'Asie par la même occasion le 7 octobre à 0h15, un horaire bien pratique qui va nous faire arriver à Darwin à 4h30 du matin !