Equateur et Galapagos

Quito

Notre avion nous conduit donc vers l'Equateur...

Il fait escale à Bogotá en Colombie avant de redescendre vers Quito, capitale de l'Equateur. Encore une fois, l'aéroport est en centre ville, dans le fond de la cuvette occupée par Quito. C'est toujours surprenant de foncer sur les maisons !

Nous attendons les bagages un certain temps. Les bagagistes que nous voyons évoluer derrière un petit muret affirment aux passagers qui n'ont pas encore récupéré leur bien qu'il n'y a plus rien en provenance de l'avion. Cela leur laisse le temps de faire leur travail. Mon sac à dos a été fouillé de fond en comble, mais peu de choses ont disparu. Nous avons l'habitude de toujours garder dans nos sacs de cabine les objets de valeur.

La ville est sale et bruyante, mais nous sommes habitués et cela ne nous choque pas plus que cela….

Quito est, pour les touristes, divisée en deux : le Quito moderne, quartiers "riches", aux ambassades, aux agences de voyages, aux restaurants sans intérêt et le Quito "historique", où sont stockés les principaux monuments.

Pour une grande partie, l'Equateur n'est pas un pays sûr : la partie nord, trop frontalière avec la Colombie est déconseillée, certaines villes comme Guayaquil et la côte le sont également ainsi qu'un grand nombre de sites touristiques (pratique !) dont Quito pour son quartier "Historique".

Nous logeons donc dans la partie "Moderne" ou Mariscal. Notre hôtel est coincé entre l'ambassade de France et celle des Etats-unis. Cette dernière est, comme dans beaucoup de pays, une citadelle proprement imprenable : chicanes en béton, gardes armés, caméras et barbelés entourent ce symbole de la liberté.

Pour nous mettre dans l'ambiance, l'hôtelier nous précise qu'il n'y a aucun problème dans les rues jusqu'à 21 heures… Notre très récente expérience de Buenos-Aires aidant, nous ne nous sentons pas à l'aise dans cette ville.

Nous recherchons rapidement le meilleur moyen d'aller vers les Galapagos. Comme toujours, nous tentons de privilégier la solution individuelle. Mais nous nous rendons compte qu'il est impossible de partir seuls sur l'archipel et surtout qu'en dehors des tours, la plupart des îles nous sont interdites. De guerre lasse nous optons donc pour une "croisière".

Nous trouvons une agence qui nous propose un bateau pour le lendemain. Bateau à voiles et moteur, eau chaude dans les cabines, 12 personnes maximum et surtout un tour assez exhaustif des différentes îles. Cette agence, pour le paiement aura besoin d'une photocopie des passeports et de la carte bleue. Nous verrons plus tard que cette copie aura au moins servi à quelque chose !

Les îles Galapagos

Le mardi 16, nous reprenons donc le chemin de l'aéroport enchassé dans la ville. Le décollage ne pose aucun problème. Par contre lors de l'escale de Guayaquil, l'avion regagne très soudainement de l'altitude au moment de toucher le sol. Il fait un tour au-dessus de la ville et reprend sa manœuvre d'atterrissage. A une différence prés : sur le deuxième essai, il sort son train d'atterrissage !

Nous arrivons néanmoins sain et sauf sur l'aéroport de Baltra., l'île aéroport de l'archipel où nous versons notre obole obligatoire aux fonctionnaires locaux (100 dollars par personne et en liquide). Le temps de contrôler que nous n'amenons rien qui puisse polluer les Galapagos (fruits, légumes, terre, ou animaux) et nous partons aussitôt vers notre bateau mouillé dans l'île de Santa-Cruz, île principale de l'archipel sur laquelle se trouvent la plupart des hôtels et autres constructions.

La zone d'embarquement donne le ton ; un lion de mer est avachi sous un banc pour nous souhaiter la bienvenue.

Le bateau est assez confortable. Nous disposons d'une cabine équipée d'un hublot qui donne quasiment sur le niveau de la mer. Debout sur le lit, nous voyons la côte s'éloigner par ce hublot ouvert. Il eut été plus simple de monter sur le pont, mais c'est trop drôle de se trouver au niveau de la ligne de flottaison !

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Le premier après-midi nous permet de visiter la première île au large de Santa-Cruz. Nous y découvrons nos premiers iguanes, nos premières colonies de lions de mer et des frégates à cous rouges que les mâles font démesurément enfler pour draguer la frégate. Ils ont l'air un peu cons de se balader avec un ballon rouge collé au cou ! Mais il faut croire que cela plait aux femelles…

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Notre nuit se passe bien, le bateau ne bougeant que très peu. La nourriture est plus que correcte. Le groupe dont nous avons hérité est composé exclusivement d'anglais. La plupart se conduisent comme des anglais en voyage. Le guide ne s'intéressant qu'à eux ne fait aucun effort pour parler espagnol, son accent anglais étant déplorable, nous ne profitons pas des explications données et partons souvent seuls de notre côté. On doit être un peu comme cela de toutes manières !

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L'après-midi se passe sur Santa-Cruz, où nous faisons la chasse aux tortues géantes. De jolies bestioles de plusieurs centaines de kilos et dont l'âge fait passer pour une gamine la grand-mère de Jeanne Calment.

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Nous regagnons le bord pour dîner et prendre la mer vers l'île Espagnola plus au sud. Le moteur du bateau se met en marche à minuit pour s'arrêter vers les 6 heures. Les cabines sont en bas et le moteur aussi. Cela nous permet de contrôler toute la nuit qu'il fonctionne bien : c'est simple, si nous nous endormons c'est que le moteur s'est arrêté !

En plus, la haute mer étant plus propice aux mouvements divers comme le tangage, le roulis et les ballottages, Line fait plusieurs tours aux toilettes…

A six heures, nous prenons un bon petit déjeuner et debarquons sur Espagnola. Magnifiques paysages et nombreuses bestioles sont à notre disposition dont des iguanes marins et terrestres, des falaises sur lesquels des fous à pattes bleues se font bronzer ou des cormorans terrestres (ils ne savent pas voler !)…

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L'après-midi est consacrée à la première séance de plongée (tuba et palmes). Dés que nous nous enfonçons un peu sous l'eau, des jeunes lions de mer viennent nous regarder droit dans les yeux et prennent plaisir à jouer avec nous ! C'est vraiment génial de voir la bestiole arriver sur nous et venir nous regarder nager…

Nous observons également plusieurs raies manta et une spot eagle, noire tachetée.

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Notre journée s'achève avec la rencontre de plusieurs jeunes lions de mer qui n'ont pas plus de 48 heures. Ils tètent bruyamment et pleurent comme des bébés ! Si l'on s'approche un peu trop près la mère qui se souvient qu'elle est lion de mer rugit vers nous de manière peu amicale…

Les journées suivantes nous font découvrir autant de paysages différents et une multitude d'animaux qui se côtoient sans trop de problèmes n'étant pas prédateurs les uns des autres.

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De temps en temps néanmoins, un oiseau attrape un crabe ou un poisson, ou un iguane se fait un dessert d'un lézard. Le site étant complètement protégé des interventions humaines, nous rencontrons souvent des animaux morts de mort naturelle, oiseaux, lions de mer, iguanes…

Les reliefs varient en fonction de leur position géographique : l'archipel est volcanique et se déplace d'ouest en est sur une plaque tectonique. Une faille permet à la lave de remonter et de créer un joli paysage de volcans. La plaque se déplace vers l'est et emporte les volcans avec elle. Le temps aidant, les volcans s'effondrent sur eux- mêmes et s'érodent.

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Les paysages sont dont très différents au fur et à mesure que l'on se va vers l'ouest, où les volcans sont récents. Nous marchons sur des champs de laves magnifiques où des iguanes apportent une petite touche amicale dans ce milieu hostile.

Au cours des nombreuses plongées, nous nageons avec des lions de mer, des pingouins et des tortues de mer qui broutent les algues au fond de la mer !

Nous croisons également un certain nombre de "poissons", dont un requin baleine impressionnant avec ses 14 mètres ! Nous voyons aussi beaucoup de requins dans un lagon entouré de mangroves. Nous sommes en kayac et ils nagent tranquillement autours de nous en compagnie de petites raies eagle et de tortues !

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Puis vient le jour du retour sur la terre ferme où nous devons abandonner le Beagle, nom de notre bateau et accessoirement celui de Charles Darwin venu construire sa théorie sur l'évolution des espèces dans ces mêmes îles Galapagos.

Nous quittons notre groupe d'anglais et regagnons Puerto Aroya, la grande ville de l'île Santa Cruz en bus. Nous trouvons un hôtel dont la vue sur la mer nous permet de retrouver les lions de mer, iguanes et autres fous.

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Noël est déjà présent sous la forme d'arbres en plastique décorés, mais les tenues vestimentaires et le soleil de l'Equateur ne nous poussent pas à croire que le mois de décembre arrive à grands pas. Le spectacle des pélicans venant pêcher près des barques ne favorise pas non plus ce genre de préoccupation.

Le soir, nous dînons dans des petits restaurants créoles cachés à trois pas du port et dans lesquels nous ne rencontrons aucun touriste. La température est douce, la vie aussi…